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Jean-Jacques Rousseau,  entre Savoie et Pologne sous la direction de Pascal Bouvier, Eric Brunat, Florence Clerc, Annie Barthélémy et Michael Kohlhauer

vient de paraître. Il fait suite aux travaux qui se sont déroulés à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau en 2012. 

Ce livre est le 80e numéro de l'ensemble des collections du laboratoire LLS. 

Retrouvez la présentation de l'ouvrage sur le site du LLS :

Chez Rousseau l'expérience des Alpes est autant une expérience métaphysique que politique. Les deux se mêlent sans cesse. Ainsi le vallon des Charmettes est-il cet endroit magique au sein duquel chacun se découvre en tant que vivant parmi les vivants. Ainsi une âme vaut une âme et toutes les théories inégalitaires doivent être rejetées. Marcher dans la nature (pour autant que l’expression ait un sens) c’est donc rencontrer des êtres dont la valeur est équivalente à la nôtre.
Si la nature montagnarde est plus qu’un décor chez Rousseau, comment, dès lors, comprendre que ce dernier s’intéresse à la Pologne (même si celle-ci, on le sait peu, connaît quelques reliefs) ? Le Contrat social est écrit pour des pays de montagne et non de plaine. Rousseau passe de la Savoie à la Pologne, mais il ne le fait pas par hasard. S’il n’est pas allé en Pologne, il y voit comme pour la Corse un pays se construisant et qui devrait permettre une réelle mise en œuvre des théories du Contrat social. N’oublions pas que l’idée d’un milieu favorisant les formes politiques et législatives avait déjà été exposée par Montesquieu dans L’Esprit des Lois. Si Rousseau cherche à comprendre et à réaliser une politique juste et conforme au droit il n’est pas pour autant un utopiste. Il ne perd jamais de vue le terreau qui porte les institutions.