Ateliers 2019-2020

Dans le cadre des cours de Licence de Lettres, et en lien avec le laboratoire LLSETI (équipes Héritages, milieux, médiations / Humanités environnementales et Texte, image et arts numériques / Le corps en question), le Département de Lettres reçoit en décembre 2019 l’écrivain François Bon pour un atelier d’écriture intitulé « Le réel est une image » :
« Tout un ensemble d’écritures contemporaines récentes, de Jean-Christophe Bailly à Emmanuelle Pireyre, d’Anne-James Chaton à Hélène Gaudy, s’attelle à une profération neuve, inventive du monde qui nous entoure, dans lequel nous nous construisons, en mêlant au plus près descriptions et fictions, faisant naître la fiction des perceptions, paysages, cinétiques – interférant avec l’écriture filmique et les recherches photographiques les plus actuelles.
Comment entrer en dialogue nous-mêmes avec la part invisible du réel, faire que l’écriture la révèle ? Deux jours où nous partagerons propositions d’écriture, interactions blogs, rapport texte et images. »
 

Nexum Quaerendo: l'ouvrage réalisé par nos étudiant.e.s à l'issue de l'atelier:

Nexum Quaerendo a été réalisé par les étudiant.e.s de L2 de la promotion 2019-2020.

En téléchargement ici.

Préface :
«L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité. » Cet inconnu dont parle Marguerite Duras nous l’avons rencontré le temps d’un atelier. Assis.es, réuni.e.s, côte à côte, nous avons tou.te.s à notre façon expérimenté ce petit bout de « rien », apprivoisé l’énigmatique, afin de toucher au plus près la mécanique du langage. Le surréalisme vous paraît trop abstrait ? Prenez un stylo et inventez la ville de demain en métamorphosant l’église en bibliothèque. Vous trouvez le style de Duras trop elliptique ? Montez dans une voiture et refaites donc le scénario de son Camion .

Au-delà du pastiche, François Bon, écrivain et chef d’orchestre en ces heures de partage, a su nous guider avec bienveillance, sans a priori, confrontant les personnalités de chacun.e à celles des autrices et auteurs qui nous ont prêté leur gimmick afin de modeler et créer nos propres œuvres.

Ainsi, il a fallu se relever les manches, s’arrimer au clavier, se lancer dans l’obscur jeu de la création, où le « je » se dissimule sans cesse, se déguise en « il » parfois, hoquette de temps à autre pour finalement se perdre dans l’enquête infinie de la recherche des mots.

Enquête, telle fut notre première consigne, le premier chemin que nous devions tous et toutes emprunter sans en connaître la destination. Raviver un souvenir, capturer un instant puis en extraire tous les détails. Mais dans cette quête objective quelque chose s’agite et se prépare.

L’inspiration…

Petite boule de suif à ses débuts, elle se débat, grossit, se sublime et nous ouvre enfin toutes les portes de la création : le réel s'essouffle, le mystère pénètre la syntaxe, l’angoisse étouffe les mots, et le fantastique naît.
À présent lecteurs, vous avez la clé."